Le président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, a présidé aujourd’hui la 10e réunion d’évaluation de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région. Signé il y a dix ans jour pour jour, cet accord historique avait pour ambition de mettre fin aux conflits persistants et de promouvoir la stabilité dans la région des Grands Lacs, mais les défis restent nombreux.

La réunion présidé par le Félix Antoine Tshisekedi, s’est tenue à la Cité de l’Union africaine (OUA) en présence de délégués de l’ONU, de l’UA, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) et d’autres dirigeants de la sous-région. Onze pays avaient initialement signé cet accord, rejoints plus tard par le Kenya et le Soudan, portant à treize le nombre total de signataires.

Malgré les engagements pris il y a une décennie, l’insécurité continue de sévir dans l’est de la RDC, avec l’émergence de nouveaux groupes armés. Cette réalité souligne l’urgence de l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’accord et la nécessité de renforcer les mesures de sécurité et de coopération régionale.

Les discussions ont porté sur les engagements pris par la RDC, les pays de la région et les organisations internationales, notamment en matière de réformes institutionnelles, structurelles, réglementaires et politiques. La gouvernance de l’Accord-cadre, assurée par l’UA et l’ONU à travers le Mécanisme régional de suivi (MRS) et le Comité d’appui technique (CAT), a également été examinée de près.

Le Mécanisme régional de suivi (MRS), en tant qu’organe principal de contrôle interne de l’Accord-cadre, a été soumis à un examen minutieux. Réunissant une fois par an les chefs d’État et de gouvernement des pays signataires, le MRS dresse un bilan des progrès accomplis dans la mise en œuvre des engagements aux niveaux national et régional.

Les Garants de l’Accord-cadre, à savoir l’UA, l’ONU, la CIRGL et la SADC, ont été appelés à intensifier leurs efforts pour garantir le respect des engagements pris il y a dix ans. La situation sécuritaire actuelle dans la région souligne l’importance cruciale de cette évaluation et de la nécessité d’une action collective pour instaurer une paix durable dans les Grands Lacs.