Le ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire, M Guy Loando Mboyo, représentant du Chef de l’Etat, a ouvert samedi, à l’hôtel Serena de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, la première conférence internationale sur la gestion des volcans des Virunga sous le thème : « surveillance et gestion des risques volcaniques dans la région des Virunga : solution et perspectives ».

« Les volcans Nyiragongo et Nyamulagira représentent un danger permanent non seulement pour la population de Goma mais aussi pour celle de ses environs », a reconnu dans son mot de circonstance, l’envoyé du Président Félix Antoine Tshisekedi, avant d’indiquer que les deux volcans figurent sur la liste des volcans les plus actifs au monde qui attirent l’attention sur cette région dansement peuplée des grands lacs.

Me Guy Loando a, à cette occasion, rappelé que « les éruptions récentes du volcan de Nyiragongo, notamment celle de 1977, 2002 et 2021 dernier, ont provoqué de nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts matériels socio-économiques très importants. Il est donc crucial de poursuivre les efforts en matière de surveillance des aléas volcaniques, l’anticipation en gestion des risques volcaniques dans la région des Virunga afin de réduire l’impact des éventuelles prochaines éruptions ».

Pour sa part, le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, José Panda, a révélé que « le Premier ministre lors de son passage à Goma après l’éruption du volcan Nyiragongo de mai 2O21 dernier, avait dit que plus rien ne sera comme avant. C’est ainsi qu’il m’a été instruit et à mon ministère pour que nous puissions arriver à réfléchir avec les autres ».

Et d’ajouter : « Je sais que l’éruption est une catastrophe naturelle mais nous devons prendre toutes les précautions pour que la population puisse être protégée. Il s’est fait que la gestion quotidienne du volcan n’était pas étroite. Il y a eu des insuffisances car les agents scientifiques de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) n’étaient pas bien encadrés par le gouvernement.  Tout était lié avec les partenaires qui venaient aider l’OVG à fonctionner. Avec l’éruption qui est arrivée, nous avons décidé au niveau du gouvernement que toutes les failles qui existaient avant ne puissent pas renaitre de nouveau ».

C’est ainsi qu’il faut collaborer avec l’OVG et certains scientifiques du monde qui ont fait qu’on puisse palier aux failles qui existaient… Voilà ce qui a poussé à organiser cette conférence pour que « les scientifiques arrivent à donner des propositions et des recommandations au gouvernement pour que nous puissions avoir l’outil et protéger la population ».

Dans un exposé, le ministre de l’Industrie et gouverneur honoraire de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, a largement brossé le plan de contingence conçu durant son règne avec un accent sur le potentiel site d’évacuation en cas d’une éruption du moins pour le Nyiragongo.

Bien avant, dans son mot de bienvenue, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima Kongba, a eu les mots justes pour saluer le choix porté sur la ville touristique de Goma pour abriter ces assises de haute facture.

Il s’est réjoui du fait qu’à l’issue de ces travaux, les volcans seront certainement bien surveillés et les administrés seront mis à l’abri par l’élaboration d’un plan de contingence protecteur.

Cette conférence a pour mérite de réunir autour d’une tribune scientifique des chercheurs et experts nationaux et internationaux en volcanologie et dans les disciplines connexes en vue de faire le point des connaissances sur le comportement des volcans des Virunga dans le contexte tectonique du Rift Est-Africain et contribuer au renforcement de la surveillance et de la gestion des risques volcaniques dans la région sur base des leçons tirées des trois dernières éruptions du volcan Nyiragongo et de leurs impacts socio-économiques et Environnementaux.

Cette conférence a donc pour objectif d’augmenter les capacités de surveillance de l’OVG et statuer sur son accompagnement par différents partenaires scientifiques, techniques et financiers ainsi que sur le plan de contingence qui va anticiper la gestion des risques volcaniques.

A l’issue de ces travaux de trois jours, qui s’effectuent en exposés, panels, travaux en équipes et expositions de posters reprenant différents résultats de recherche sur les volcans, un document sous forme d’acte de la conférence internationale sur les volcans des Virunga, sera élaboré, indique-t-on.

ACP