Rose Mutombo

La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo, a eu une séance de travail le 4 avril 2022 avec le ministre provincial de la Justice du Kongo Central à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

A cette occasion, Patrick Yala a exposé le problème de la situation carcérale des prisonniers, de la ration, du désengorgement des prisons et de la situation administrative des agents et cadres du ministère provincial de la Justice de la province à son autorité hiérarchique.

Le ministre provincial de la Justice du Kongo Central qui s’est fait accompagner de son directeur de cabinet, a affirmé avoir hérité une situation chaotique.

A l’en croire, Il y a des détenus qui ont passé plusieurs semaines ou mois sans être présentés devant leurs juges naturels.

« Les 8 prisons de la province du Kongo Central, à l’exception du Centre de Détention de Luzumu, se trouvent dans un état de délabrement très avancées. Elles ont toutes été construites à l’époque coloniale. La Prison Centrale de Boma a été construite en 1905, la Prison Territoriale de Luozi en 1905, la Prison Centrale de Matadi (Mulayi) en 1934. Tous les bâtiments de ces prisons ont vieilli entraînant une série de problème.La Prison Centrale de Boma n’a plus de clôture de séparation entre les détenus hommes et femmes. Cela a créé une promiscuité dans la cour de l’enceinte de la prison » a déclaré le directeur de cabinet du ministre provincial de la Justice, Franck Mpasi.

Et de poursuivre :

«Il y a risque élevé de viol de telle sorte qu’une femme détenue se retrouvait grosse. Nous ne sommes plus dans les normes. Nous devrions sécuriser les dames en séparant les pavillons pour hommes, pour dames et pour enfants. Les mineurs sont mélangés avec les majeurs. La surpopulation carcérale se pose avec acuité dans toutes les prisons du Kongo Central. Le nombre de détenus est supérieur par rapport à la capacité d’accueil. La Prison Centrale de Matadi a une capacité d’accueil de 150 détenus. Voilà, nous sommes à 560 détenus. La Prison Centrale de Boma a une capacité de est 150 détenus mais ils sont à ce jour environ de 200. C’est une situation plus ou moins générale à l’exception de la Prison de Luozi qui n’a pas assez de détenus »

Face à la situation de dégorgement des prisons, le ministre provincial de la justice a estimé qu’il y a lieu d’interpeller les magistrats du parquet pour que « tout détenu » connaisse son sort .

Prise en charge alimentaire et soins médicaux

En outre, les soins médicaux sont un casse-tête pour toutes les prisons de la province du Kongo Central. Dans certaines prisons, les détenus sont nourris deux fois la semaine. Et pourtant la loi dit que les prisonniers ont droit à trois repas par jour.

« C’est pour cette raison que le ministre provincial de la Justice a eu à rencontrer la ministre d’Etat, ministre de la Justice. Nous avons la chance d’avoir cette dame à la tête de notre Justice. Depuis qu’elle est à la tête de ce ministère, il y a une politique de proximité avec les provinces. Nous pensons que l’avenir sera meilleur pour nous », a-t- il conclu.

De son côté, la ministre de la justice Rose Mutombo a présenté à son hôte de marque la répartition des fonds alloués à chaque prison.

Elle a tenu à préciser que le gouvernement a décanté la situation mais le problème se pose au niveau de l’administration de la Justice de la province du Kongo Central.

RTNC