Nord-KivuNord-Kivu

La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare pour un moment crucial de son histoire politique avec le début des opérations d’enrôlement des électeurs par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dans l’Aire Opérationnelle 3, qui englobe la partie Est du pays. Cette étape majeure est néanmoins entachée par des exclusions et des défis significatifs.

Ce jeudi 16 février a marqué le coup d’envoi de l’enrôlement des électeurs dans cette région, mais l’ombre des violences armées qui déchirent depuis longtemps cette partie du pays plane sur le processus. Notamment, les citoyens congolais habitants les territoires sous l’occupation du Mouvement du 23 mars (M23), notamment Rutshuru, Masisi et une partie du territoire de Nyiragongo, ne seront pas inclus dans cet exercice pour l’instant.

Paul Muhindo, rapporteur adjoint de la CENI, a déclaré lors d’une conférence de presse locale que l’enrôlement débutera dans le Nord-Kivu, à l’exception des zones de Rutshuru, Masisi et une partie de Nyiragongo. Cependant, il a également assuré que les déplacés de guerre, qui se comptent par centaines de milliers autour de Goma, seront enrôlés dans les prochains jours.

La situation est complexe, car le M23 occupe toujours une portion du territoire congolais, résultat de semaines de combats acharnés avec les forces gouvernementales. Cette occupation soulève des questions cruciales sur la représentativité du processus électoral dans ces régions troublées.

Malgré ces défis, l’enrôlement des électeurs par la CENI demeure un pas essentiel vers la stabilité politique en RDC. La participation des citoyens dans le processus démocratique est cruciale pour mettre fin aux conflits et instaurer un gouvernement légitime qui puisse œuvrer à la réconciliation nationale et au développement économique.

Le gouvernement congolais, en collaboration avec la communauté internationale, devrait redoubler d’efforts pour trouver des solutions pacifiques aux conflits en cours et garantir que tous les citoyens, y compris ceux vivant dans les zones sous occupation, aient la possibilité de participer pleinement aux élections à venir.