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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a frappé fort en début de la journée de ce samedi 6 janvier 2024 en invalidant pas moins de 82 candidats députés nationaux et provinciaux accusés d’avoir gravement porté atteinte à l’intégrité du processus électoral lors des élections générales du 20 décembre dernier. Les motifs de cette invalidation sont variés, allant de la fraude électorale à la détention illégale de dispositifs électroniques de vote, en passant par des actes de violence envers les électeurs et les agents de la CENI.

Certains candidats ont été pris en flagrant délit de détention illégale des dispositifs électroniques de vote, tandis que d’autres ont été accusés d’avoir recouru à la violence pour influencer les résultats en bourrant les urnes. La liste des chefs d’accusation est longue, incluant la fraude, la corruption, le vandalisme du matériel électoral, l’incitation à la violence et la détention illégale de dispositifs électriques de vote.

Parmi les 82 candidats invalidés par la CENI, nous avons :

  • Trois (3) ministres en fonctions :
  1. Didier Manzenga, Ministre du Tourisme
  2. Manuanina  Nana, (Professeur) Ministre près le Président de la République
  3. Antoinette Kipulu, Ministre de la formation professionnelle.
  • Un (2) Ministres honoraire
  1. Justin Kalumba, ancien ministre des transports
  2. Willy Bakonga, ancien ministre de l’EPST
  • Quatre (4) Gouverneurs des provinces
  1. Gentiny Ngobila, Gouverneur de la ville de Kinshasa
  2. Bobo Boloko, Gouverneur de l’Equateur
  3. Pancras Boongo, Gouverneur de la Tshuapa
  4. Cesar Limbaya, Gouverneur de la Mongala
  • Deux (2) administrateurs des entreprises publiques
  1. Nsingi Pululu, membre du conseil d’administration à la SNEL
  2. Kin Kiey, PCA à la RVA.
  • Deux (3) députés nationaux
  1. Sam Bokolombe (Professeur)
  2. Colette Tshomba, Rapporteur adjoint du bureau
  3. Tatiana Pembe
  • Un (1) député honoraire
  1. Noël Botakile Batanga (Professeur)
  • Six (6) sénateurs :
  1. Mabaya Gizi
  2. Evariste Boshab (Professeur)
  3. Victorine Lwese
  4. Mona Lux -ML
  5. Jean de Dieu Moleka
  6. Adou Lianza
  • Un (1) député provincial
  1. Richard Monseju
  • Un (1) Ministre provincial de Kinshasa
  1. Charles Mbuta Muntu, ministre provincial de l’éducation

Au total, 15 provinces sont jusque-là concernées par des cas de fraude etc…

Les élections générales du 20 décembre dernier ont été entachées d’irrégularités, au point que le scrutin a dû être officiellement prolongé jusqu’au lendemain. Cette décision a toutefois été contestée par certains candidats à la présidentielle, estimant qu’elle était contraire à la loi électorale et à la Constitution. Les observateurs, ayant déjà alerté sur ces irrégularités, estiment que les 82 invalidations ne suffisent pas à rétablir la confiance dans le processus électoral.

Face à ces révélations, plusieurs observateurs appellent la CENI à mener une enquête plus approfondie pour mettre au jour l’ensemble des cas de fraude et de violence sur l’ensemble du territoire national. Selon eux, l’invalidation de seulement 82 candidats ne représente qu’une fraction des incidents rapportés, et une action plus sévère est nécessaire pour punir tous les contrevenants et restaurer la crédibilité du processus électoral.

Le scandale électoral qui éclate en ce début d’année 2024 met en lumière les failles du système électoral et souligne l’importance de garantir l’intégrité des élections. La CENI se trouve désormais sous pression pour approfondir son enquête et prendre des mesures strictes afin de dissuader tout acte répréhensible lors des prochains scrutins. La population attend avec impatience des actions concrètes pour restaurer la confiance dans le processus démocratique.