Patrick Muyaya

Lors du briefing devant la presse congolaise diffusé sur la RTNC, le ministre sortant de la communication et média, également porte-parole du gouvernement sortant, a condamné fermement l’homélie pascale prononcée par le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu.

Les paroles du Cardinal Ambongo, exprimées lors de la messe de Pâques à la Cathédrale Notre-Dame du Congo ce samedi 30 mars, ont déclenché une controverse majeure en raison de ses critiques sévères à l’encontre du gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC). Interprétées comme un soutien tacite aux groupes rebelles opérant dans l’est du pays, ces déclarations ont exacerbé les tensions politiques déjà tendues au sein de la nation africaine.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a rapidement réagi en qualifiant les propos de l’archevêque de « graves » et en appelant à une clarification immédiate pour éviter toute confusion parmi la population. Muyaya a également mentionné les remarques antérieures de Mgr Donatien Nshole, interprétées comme un soutien à un renversement du régime par la force.

La situation sécuritaire dans l’est de la RDC demeure préoccupante, avec la présence continue de groupes armés locaux et étrangers qui déstabilisent la région. Le Cardinal Ambongo a critiqué l’apathie des autorités face à cette crise, accusant le gouvernement de ne pas répondre adéquatement aux besoins et aux préoccupations de la population congolaise.

Ces développements ont exacerbé les tensions entre l’Église catholique et le gouvernement congolais, révélant les divisions politiques et sociales profondes qui persistent dans le pays. Alors que certains soutiennent les critiques du cardinal Ambongo comme un appel nécessaire à la responsabilité gouvernementale, d’autres condamnent ses propos, les qualifiant de soutien indirect à la rébellion et à l’instabilité.

Il reste à voir comment cette situation évoluera, mais il est évident que les relations entre l’Église et l’État en RDC sont actuellement tendues, avec des implications potentiellement significatives pour la stabilité et la gouvernance du pays dans les mois à venir.