Palais de la Nation

Kinshasa, 1er juin 2024 – Les auditions des assaillants, capturés par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) après l’échec de leur tentative de coup d’État, sont désormais terminées. Les services spécialisés ont transmis le dossier à l’Auditorat Général des Forces Armées de la RDC. L’Auditeur Général, recevant le rapport des renseignements militaires, se prépare à porter l’affaire devant la Cour pour le début d’un procès très attendu.

Cette tentative de déstabilisation a nécessité des enquêtes approfondies. Les autorités cherchent à comprendre le rôle de Christian Malanga et de ses complices, ainsi que des présumés « tireurs de ficelles » derrière cette opération. Le commando, composé de quatre Américains, un Britannique, un Canadien, et des dizaines de civils recrutés au Kongo-Central, intrigue particulièrement les enquêteurs.

Christian Malanga, le chef de ce groupe, détient la nationalité américaine. Son fils, Marcel Malanga, né d’une mère américaine, est également citoyen américain, tout comme deux autres membres blancs du groupe. Youssouf, un Congolais naturalisé Britannique, fait également partie des accusés. Les autres membres sont des Congolais recrutés dans le Kongo-Central, tous civils.

La capitale congolaise avait frôlé la catastrophe le dimanche 19 mai à l’aube. Le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée nationale, avait annoncé l’implication d’étrangers dans cette « tentative de coup d’État étouffée dans l’œuf ». Grâce à l’intervention rapide des forces de défense et de sécurité, les assaillants, retranchés au Palais de la Nation, un bureau du Chef de l’État, ont été neutralisés. Deux gardes du corps de Vital Kamerhe, actuel président de l’Assemblée nationale, ont malheureusement perdu la vie lors de l’opération.

L’ambassade des États-Unis à Kinshasa a fermement condamné cette tentative de déstabilisation des institutions congolaises. Dans un communiqué, elle a promis de coopérer pleinement avec l’enquête menée par les autorités congolaises.

Le procès à venir est crucial pour apporter plus de lumière sur cette action de déstabilisation et pour la justice congolaise, déterminée à faire toute la vérité sur cette affaire complexe. Les yeux du monde seront tournés vers Kinshasa, où la justice militaire s’apprête à ouvrir un chapitre déterminant de l’histoire de la RDC.