La vice-ministre des Finances, O’Neige N’sele, a appelé, mardi à Kinshasa, les participants au séminaire préparatoire à la conférence annuelle du Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administration fiscales (Credaf), à concevoir les stratégies et d’identifier les actions à mener pour créer et réactiver les échanges entre les acteurs fiscaux et toutes les administrations ainsi qu’entreprises détentrices des informations a incidence fiscales.

O’ Neige N’sele a lancé cet appel à la cérémonie d’ouverture desdits assises placées sous le thème : « Le développement des partenariats ».

Dans son mot de bienvenu, la vice-ministre des Finances a souligné que les échanges des vues entre les administrations fiscales constituent en elles, un enjeu plus important, étant donné que le rôle central que joue la collète des recettes domestiques pour la gestion de l’Etat est l’axe du pacte républicain qui lie le peuple à son gouvernement.

« A ce jour, le monde offre des technologies qui permettent de stocker et gérer les quantités de données sur les activités des personnes physique et morale. Il est impérieux que ces administrations fiscales puissent faire usage de dite technologie pour rendre cette exigence opérationnelle », a fait savoir O’Neige N’sele aux participants.

Elle a rappelé que le ministère a déjà mis en place, depuis juin 2020, une plate-forme d’échange d’informations dénommée : « Entrepôt des données financières » de l’Etat, qui collette et consolide les données des régies financière et la Banque centrale du Congo (BCC), afin de produire des tableaux de bord décisionnels des statistiques des recettes,

Auparavant, pour le directeur général des Impôts, Barnabé Muakadi , ce séminaire offre l’occasion aux délégués venus des différents pays membres du  Credaf, de partager leurs meilleures pratiques en ce qui concerne le développement des partenariats, et de réfléchir sur les partenariats à développer, aussi bien avec les entités publiques que privées, en vue de permettre aux administrations fiscales d’obtenir, ou mieux de disposer les informations nécessaires à assurer l’intégrité de l’assiette fiscale, à optimiser la gestion du recouvrement et à améliorer l’efficacité du contrôle fiscal, pour une mobilisation accrue des recettes.

Le directeur général de la DGI a saisi l’occasion, pour saluer le choix porté sur la République démocratique du Congo (RDC), pour abriter ce séminaire qui, du reste, a-t-il dit, est la cinquième action du CREDAF menée au pays, après les trois séminaires tenus en 2008, 2012 et 2014, respectivement sur le civisme fiscal, la modernisation du recouvrement et la formation des formateurs sur l’accompagnement du guide méthodologique d’aide à la mise en œuvre des conventions fiscales internationales.

Il a profité de l’opportunité lui offerte de la présence de la vice-ministre des Finances, pour rassurer Mme la secrétaire générale du CREDAF, de la disponibilité de l’administration fiscale congolaise à accueillir d’autres actions de CREDAF.

La maitrise et la valorisation des données : le développement des partenariats

La secrétaire générale du CREDAF, Catherine Lemesle, a pour sa part relevée qu’au niveau des administrations fiscales, les enjeux liés à la problématique de la maitrise et de la valorisation des données sont d’une importance capitale, ils peuvent regroupés autour de l’intégrité de l’assiette, l’efficacité du recouvrement du control.

Ces trois grands ensembles revoient d’une part, aux missions principales des administrations fiscales et d’autre part aux quatre grandes obligations des contribuables, à savoir l’immatriculation, la déclaration, le paiement et la communication d’informations exactes.

Pour rappel, Le CREDAF réunit à ce jour, 30 (trente) membres et 1 (un) membre associé. Ces membres sont répartis sur quatre continent 24 (vingt-quatre) pays d’Afrique, 2 (deux) pays d’Amérique, 2 (deux) pays d’Europe ainsi que 2 (deux) pays d’Asie.

ACP