Congo Gold

Dans une affaire qui secoue la communauté des affaires en République Démocratique du Congo (RDC), Congo Gold, une entreprise détenue conjointement par l’homme d’affaires millionnaire Dieudonné Kasembo et l’indien Karim Somji, a vivement réagi aux accusations du gouvernement concernant sa capacité à raffiner de l’or en RDC. L’affaire fait suite à des allégations selon lesquelles Congo Gold aurait utilisé des moyens frauduleux pour obtenir une licence de raffinerie, suscitant des interrogations sur l’équité des réglementations et de la diligence requise.

Dieudonné Kasembo, également propriétaire de l’hôtel VIVI PALACE à Matadi et patron de la société GECOTRANS, a tenu une conférence de presse pour défendre la légitimité de Congo Gold en tant qu’entreprise et pour contrer les allégations selon lesquelles il ne serait qu’une « couverture » pour des intérêts étrangers. « Nous avons rempli toutes les exigences légales pour raffiner de l’or en RDC. Il n’y a aucune base pour les accusations portées contre nous », a déclaré Kasembo.

Dieudonné Kasembo a souligné que Congo Gold avait la capacité financière requise pour mener à bien le projet et que lui-même et Karim Somji étaient des amis de longue date. De plus, il a rappelé que le patron de Primera Gold, une entreprise concurrente, avait déjà été associé à Karim Somji par le passé, sans que cela ne suscite de sanctions de l’ONU. Il a cité un rapport de 2013, dans lequel les deux hommes avaient été accusés d’exporter de l’or pendant la guerre en 1997, mais il a noté que le rapport de l’ONU de 2022 les avait disculpés après des explications appropriées.

Congo Gold a vivement critiqué ce qu’il considère comme une politique à deux vitesses. Alors que l’homme d’affaires indien à la tête de Primera Gold n’a pas fait l’objet d’une « due diligence » particulière, Congo Gold a été soumis à un examen minutieux, malgré la construction de sa raffinerie après avoir rempli toutes les formalités légales et administratives nécessaires.

La raffinerie de Congo Gold, située à Bukavu, devrait débuter ses opérations en juillet. Elle a la capacité de raffiner jusqu’à 3 tonnes d’or par mois, ce qui représente une contribution significative à l’économie locale. La société prévoit d’injecter près de 200 millions de dollars par mois dans l’achat d’or brut auprès des mineurs locaux avant de le purifier à un niveau de qualité de 99,9%. Elle emploie actuellement 50 Congolais, avec des projets d’expansion prévoyant d’augmenter le personnel à 100 personnes à mesure que la production augmentera.

La controverse autour de l’affaire Primera Gold continue de faire des vagues, suscitant des débats sur l’équité des réglementations en RDC et l’importance de la transparence dans le secteur de l’exploitation minière et du raffinage de l’or. Congo Gold attend maintenant une intervention du président de la République pour faire valoir ses droits et rétablir sa réputation.