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Kenneth Eugene Smith a été exécuté jeudi 25 janvier 2024 dans l’Alabama, marquant la première utilisation de l’inhalation d’azote comme méthode d’exécution aux États-Unis. Cette décision, autorisée seulement dans trois États américains, suscite des préoccupations et a été qualifiée de « pouvant constituer de la torture » par les Nations Unies.

Cette exécution, survenue au pénitencier d’Atmore, fait suite à une série de 24 exécutions réalisées en 2023, toutes par injection létale. C’est la première fois en plus de quarante ans qu’un mode d’exécution inédit est utilisé dans le pays. Le procédé d’inhalation d’azote, provoquant la mort par hypoxie (raréfaction d’oxygène), est autorisé uniquement dans trois États, dont l’Alabama.

Le condamné, Kenneth Eugene Smith, avait été définitivement condamné en 1996 pour le meurtre commandité d’Elizabeth Sennett, une affaire remontant à 1988. L’exécution a duré près de trente minutes, marquées par des moments de souffrance apparente.

Le procureur général d’Alabama, Steve Marshall, a qualifié cette exécution d' »historique » et a affirmé que « justice a été rendue ». Pourtant, l’ONU, par le biais d’une déclaration, a condamné fermement cette méthode, la qualifiant de « torture ». La controverse persiste sur la perception de l’efficacité et de l’humanité de cette nouvelle méthode.

Les États-Unis, notamment l’Alabama, considèrent l’inhalation d’azote comme un moyen efficace et « humain » d’en finir avec les condamnés à mort. Cependant, cette exécution soulève des questions sur la nature de la peine capitale et le respect des droits de l’homme.

Mike Sennett, fils de la victime Elizabeth Sennett, a réagi lors d’une conférence de presse, exprimant sa satisfaction que cette épreuve soit enfin terminée. « Rien ne s’est passé ici aujourd’hui qui ramènera maman. Nous sommes heureux que cela soit terminé », a-t-il déclaré, soulignant que les trois personnes impliquées dans la mort de sa mère avaient été pardonnées.

L’exécution de Kenneth Eugene Smith soulève des questions éthiques et juridiques, ravivant le débat sur la peine de mort et les méthodes d’exécution aux États-Unis, où la polarisation autour de ces questions demeure intense.