Monkeypox

Kinshasa accueille actuellement une réunion régionale d’urgence de haut niveau sur le Monkeypox, organisée par le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Africa) en collaboration avec le Ministère de la santé. Cette rencontre, qui se déroule du 11 au 13 avril, réunit des représentants de douze pays africains, dont sept sont actuellement touchés par le virus.

Le Monkeypox, une maladie virale similaire à la variole, suscite des préoccupations croissantes en République démocratique du Congo (RDC) et au-delà. Ce qui rend la situation particulièrement alarmante en RDC, c’est la transmission du virus par voie sexuelle, une caractéristique rare mais potentiellement dévastatrice.

Nous sommes ici puisque la situation commence à devenir alarmante. En une année 2023-2024, pour la même période, c’est-à-dire de février à février, on a 19.000 cas et près de 1 000 décès, alors que nous savons que le MonkeyPox ne tue pas vraiment. Ça commence à devenir plus inquiétant que nous avons cette transmission sexuelle de MonkeyPox surtout à l’Est du Pays. Nous voulons avoir une réponse coordonnée par rapport à cette situation », a indiqué Jean Kaseya, Directeur Général de CDC Africa.

Selon les données présentées lors de la réunion, plus de 70 % des cas de Monkeypox en RDC concernent des enfants de moins de 15 ans, et plus de 88 % des décès surviennent dans ce groupe démographique. Cette tendance inquiétante souligne la nécessité urgente de mettre en place des stratégies efficaces pour endiguer la propagation de la maladie, en particulier dans les régions où la transmission sexuelle est préoccupante.

Les participants à la réunion se concentrent sur plusieurs axes d’action, notamment la coordination des interventions nationales et régionales, le renforcement des capacités de surveillance épidémiologique et des laboratoires, ainsi que la réglementation et le financement des vaccins et thérapeutiques contre le Monkeypox en Afrique.

« Nous devons agir rapidement et de manière concertée pour empêcher que le Monkeypox ne devienne une menace généralisée en Afrique », a déclaré M. Kaseya, soulignant le risque que la RDC devienne une source de transmission pour les pays voisins.

La réunion vise également à favoriser les partenariats entre les pays africains et d’autres acteurs clés, tels que les industries pharmaceutiques et les bailleurs de fonds, pour renforcer la riposte collective contre le Monkeypox.

En réaffirmant l’engagement de l’Organisation mondiale de la Santé à soutenir les efforts des pays africains, le représentant de l’OMS en RDC a souligné l’importance de renforcer la surveillance et les actions de riposte face à cette maladie émergente.

Au terme de cette réunion de trois jours, les participants espèrent élaborer des stratégies concrètes et coordonnées pour endiguer la propagation du Monkeypox en Afrique et protéger la santé publique dans la région.