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Dans un communiqué officiel publié le lundi 20 février 2023, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (RDC) ont lancé un appel désespéré à la communauté internationale, à l’Union Africaine et à la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) pour mettre fin à l’instabilité persistante dans la région de l’Est du pays. Les forces gouvernementales accusent les M23, des supplétifs de l’armée rwandaise (RDF), de violer continuellement les efforts régionaux visant à ramener la paix.

Dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 février 2023, les RDF/M23 ont lancé des attaques généralisées sur quatre positions des forces congolaises en Butchalwichi, Kyahemba, Kihusha et Lubula, dans le territoire de Masisi. Ces attaques surviennent malgré les tentatives répétées des chefs d’État de la région, réunis à Nairobi, Luanda, Bujumbura et récemment à Addis-Abeba, pour obtenir un cessez-le-feu de la part de ces rebelles, selon le communiqué des forces armées congolaises.

La situation actuelle a provoqué des déplacements massifs de civils, créant ainsi une crise humanitaire croissante dans la région déjà vulnérable. Face à ces violations répétées du cessez-le-feu par le RDF et les M23, l’armée congolaise demande une intervention internationale et la mise en place d’un mécanisme de vérification pour enquêter sur ces actions et en tirer les conséquences.

L’armée congolaise, tout en restant attachée à la volonté des chefs d’État de l’EAC de résoudre cette crise, a assuré qu’elle avait pris toutes les mesures nécessaires pour protéger la population congolaise et ses biens dans le cadre de ses missions constitutionnelles.

Il est à noter que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC a été discutée lors de l’assemblée générale de l’Union Africaine, en présence du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et de son homologue rwandais, Paul Kagame, un jour avant la réunion. Les dirigeants de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), composée de sept pays, ont appelé au retrait de tous les groupes armés d’ici le 30 mars et ont décrété un cessez-le-feu obligatoire et immédiat. Cependant, cette mesure a été ignorée par le tandem M23/RDF, laissant planer l’incertitude sur l’avenir de la région.